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Dévoluy septembre 2009

 

 * Jeudi 24 septembre : Vercors, saut de la Truite et roc de Toulau

Départ de la région parisienne à 5h, arrivée dans le Vercors en fin de matinée après avoir déposé Laurent dans Grenoble où je dois le récupérer le vendredi soir pour partir dans le Dévoluy.
Le temps est assez moyen : pas franchement mauvais mais très brumeux, la visibilité est médiocre.
Attiré par les crêtes du sud Vercors où j’espère un temps meilleur, je pars avec mes parents pour faire un tour aux environs du plateau d’Ambel, nous prenons un pique-nique pour le soir afin de bien profiter de l’après-midi.
En se garant dans la forêt de Lente, force est de constater que le temps est encore plus gris et bouché que dans le nord Vercors…
Tant pis nous commençons par descendre vers la clairière aux abords du saut de la truite (j’ai envie notamment de découvrir le mur qu’avait « mis en nouvelle » François Lannes sur Bivouak).
La clairière est jolie, le mur y dessine une belle ligne, nous profitons aussi de notre passage ici pour aller voir le passage dans une arche (naturelle ?) sur le sentier qui descend à Bouvante. C’est très joli tout ça, il y a en plus plusieurs points de vue divers que l’on peut obtenir depuis la falaise.
Par ailleurs, nous commençons déjà à entendre des cerfs qui brament en ce milieu d’après-midi : ça promet !
Nous continuons en repartant vers le plateau d’Ambel ; ça tombe bien car le ciel se dégage un peu, nous commençons à apercevoir un peu de ciel bleu.
Arrivés à la ferme d’Ambel, je continue seul pour monter sur le Roc de Toulau qui me tente depuis assez longtemps mais hélas assez vite la brume est de retour en force et il n’y a plus que la brume et le vent… Bref je fais le sommet « pour la gloire » mais ça n’a pas grand intérêt, je regrette d’autant plus que j’aurais bien apprécié je pense ce plateau herbeux dominant par ses crêtes les vallées au sud, avec de nombreux recoins entre les pans de falaise…
En redescendant vers la cabane je tombe nez à nez avec une biche : au moins je ne serai pas venu pour rien !
Nous prenons le dîner à côté du parking alors que la nuit tombe et cette fois la forêt s’agite franchement : les chouettes hulottes chantent leur cri caractéristique, les cerfs brament vigoureusement et nous voyons passer pas mal de voitures et de promeneurs : l’endroit est manifestement connu pour ça.
Enfin il est tard, il faut rentrer d’autant que la route pour rejoindre les 4 montagnes est longue.

Le mur dans la clairière du saut de la Truite, qui se poursuit jusqu'aux abords de Font d'Urle et qu'a si bien imaginé François Lannes ! Si cela vous intéresse, vous pouvez d'ailleurs trouver plus d'infos à propos de ce mur sur Bivouak.

En arrivant sur le plateau d'Ambel, le ciel se dégage et nous apercevons le roc de Toulau, mais pour peu de temps !

Le refuge d'Ambel, qui sert aux randonneurs ou aux écoles.

En redescendant du roc de Toulau, je tombe sur une biche en traversant un bois. Peu après les cerfs vont se mettre à bramer...

* Vendredi 25 septembre : Vercors, col de l'Arc

Le temps est encore très brumeux ce jour là. Pour ne pas perdre la journée je pars vers le col de l’Arc avec Papa en ayant pour but de flâner et pourquoi pas voir des animaux. A peu près à la jonction entre le sentier Gobert et celui qui monte vers le col, nous partons au plus près de la falaise sur la gauche pour rester en bord du pierrier. Nous regardons un moment les oiseaux qui évoluent sur la falaise, dont un tichodrome échelette. Au bout d’un moment une mère chamois arrive depuis le haut du pierrier avec son jeune, elle a tôt fait de nous repérer et s’enfuit rapidement par quelques vires qui lui permettent de prendre pied sur le plateau sous le col de l’Arc. Nous continuons et arrivons au bas du pierrier qui précède le col, il y a encore plusieurs chamois qui évoluent dans le pierrier, nous les regardons un moment puis nous finissons de monter au col de l’Arc, là encore « pour la gloire » car la brume ne se relâche pas trop.

La brume est encore tenace, mais nous profitons des abords du col de l'Arc pour flâner.

Nous finissons par voir plusieurs chamois qui évoluent dans les parages.

* Samedi 26 : Dévoluy, Tête de Lapras par la crête de Samaroux puis crête du Rougnou

La veille, j’ai récupéré Laurent dans Grenoble et nous descendons vers le Dévoluy en fin de journée. Je ne suis guère optimiste après les deux jours passés dans le Vercors sous la brume et Laurent me dit que la météo est annoncée plus médiocre encore vers la Mure… En arrivant avec la nuit, c’est presque sinistre d’ailleurs, nous ne voyons plus grand-chose, tout à l’air mort, fermé, et la brume reste omniprésente.
Enfin nous trouvons notre chambre d’hôte à St Etienne et nous nous installons. Nous avions prévu de partir tôt mais le mauvais temps nous décourage. Je regarde à 5h du matin, c’est toujours complètement bouché. Finalement on se lève à 6h30 et nous commençons à marcher depuis le Mas à 7h30. Le sentier jusqu’à la Pierre Baudinard est fort joli, il y a en revanche pas mal de chasseurs (nous entendons des grelots de chiens partout) et on se dit que si on se fait tirer dessus les journaux diront juste demain que « les deux imbéciles n’avaient pas de gilet fluo »… Arrivés à la Pierre Baudinard (un bon pan de falaise a du s’écraser là en se fracassant en plusieurs blocs impressionnants), la brume est derrière nous mais pour autant il y a aussi un bon voile nuageux en altitude donc pas de belle lumière type « lever de soleil ». Nous franchissons le verrou qui ferme la combe du Mas et montons sur la crête de Samaroux. Je trouve le début fatigant mais une fois que nous gagnons la partie plus rocheuse et fine de la crête, cela devient vraiment une splendeur : vue sur la mer de nuages qui couvre la vallée du Dévoluy, vue des crêtes environnantes, l’Obiou qui se dégage avec le soleil enfin arrivé…
Je crois aussi que ce qui est vraiment grisant dans le Dévoluy, c’est de pouvoir évoluer sans difficultés ni risques sur des crêtes offrant une telle vue panoramique, nous avons encore vraiment l’impression d’être au bout du monde là haut (d’ailleurs nous ne croiserons personne hormis quelques moutons et chamois). Nous arrivons à la Tête de Lapras, la vue vers l’Obiou et les pointes qui le précèdent est saisissante : quel monde minéral et austère, à la fois attirant et repoussant…
Les nuages en revanche commencent à s’entasser, nous nous dépêchons de descendre pour gagner le col entre le Nid et le Rougnou où il y a pas mal de chamois mais le temps d’y arriver les nuages cachent l’Obiou et même la crête du Rougnou est coiffée. Tant pis nous y montons tout de même mais la vue et l’intérêt ne sont sans doute plus les mêmes. Dommage car cela semblait encore une crête grandiose : large comme il faut pour ne pas se faire peur, assez plate et longue donc de quoi faire un bon bout de chemin panoramique… Sur le haut il tombe quelques gouttes mais vraiment rien de bien méchant. En redescendant sur le col entre le Rougnou et la Tête de l’Aupet cette fois nous voyons un vrai troupeau de chamois dans les pentes d’herbe et de caillasse qui dominent le sentier de la baronne et nous passons un moment à les regarder. Nous avons tous les deux au bout d’un moment la curieuse sensation d’avoir les cheveux qui se dressent sur la tête alors je pense « orage » mais ça ne me semble pas trop menaçant en dehors de quelques gouttes. Nous commençons tout de même à descendre au cas où…
Nous pique niquons un peu plus bas dans la Combe, avant de contourner une zone de pierraille effondrée et vers 15h nous entendons un bon coup de tonnerre, cette fois plus de doutes il vaut mieux ne pas traîner, je n’ai pas gardé un bon souvenir des deux orages qui m’ont déjà surpris en montagne... Nous descendons aussi vite que possible, heureusement les gros nuages gris semblent rester accrochés sur le haut des crêtes et de temps en temps nous entendons une détonation. Au loin aussi vers la montagne de Faraut le temps est très menaçant. Entre les deux nous descendons notre combe quasiment sous le soleil.
Enfin nous arrivons à la Pierre Baudinard, il commence à pleuvoir mais de façon très modérée ; nous continuons à descendre rapidement jusqu’à la voiture. Finalement l’orage se déchaînera juste après St Disdier sur la route alors que nous montions voir la mère église…

Ambiance au départ, avec les chasseurs de tous les côtés et Laurent qui s'amuse à imiter le gibier en grand facétieux qu'il est...

La Pierre Baudinard (photo de Laurent).

Aux abords de la pierre Baudinard, le vallon du Mas se découvre, avec la crête de Samaroux à droite et celle du Rougnou tout au fond. Il faudra 1600m de dénivellée pour faire tout ça ! Heureusement le soleil se dévoile enfin un peu.

Sur le verrou de la combe du Mas, prêts à monter sur la crête.

La pierre Baudinard, derrière laquelle se cache une petite cabane, émerge des brumes qui couvrent la vallée du Dévoluy.

En montant sur la crête de Samaroux l'Obiou finit par apparaître.

Les tuyaux d'orgue impressionnants qui bordent l'Obiou.

La crête de Samaroux est un peu fastidieuse au départ mais arrivés suffisamment haut cela devient extraordinaire : une belle crête panoramique sans difficultés ni grands dangers, où l'on monte doucement vers la Tête de Lapras.

Roche du Dévoluy (photos de Laurent).

Nous venons de la crête plus basse sur la gauche.

La suite de la crête jusqu'à la Tête de Lapras (photos de Laurent).

Nous sommes à la Tête de Lapras, la vue est spectaculaire sur le monde minéral qui entoure l'Obiou. Hélas les nuages commencent à se développer rapidement.

Après une petite descente et une petite pause, nous commençons la montée sur la crête du Rougnou mais cette fois les nuages sont très envahissants : le versant ouest est bouché et quelques gouttes tombent.

Une fois au col du Rougnou, la visibilité est un peu meilleure et nous regardons un troupeau d'une cinquantaine de chamois qui évolue dans les pentes raides du versant ouest. La menace orageuse se précise et nous n'allons donc pas traîner à redescendre...

* Dimanche 27 septembre : Dévoluy, le tour de la crête d'Ane

Une belle matinée était annoncée donc lever à nouveau à 6h30 pour en profiter avant de rentrer à Paris. A 7h10 nous marchions sur la piste en direction du vallon d’Ane, où nous sommes arrivés alors que le fameux pilier Desmaison était éclairé par le soleil un peu voilé de ce début de journée. Nous avons poursuivi la montée tranquillement et en arrivant au bas de la montée vers le petit plateau au pied du pilier SE du pic de Bure, nous avons hésité entre prendre le temps d’y monter pour voir de près ce pilier Desmaison mythique ou passer sur l’autre versant de la crête d’Ane pour prendre le temps de suivre la rampe de Pascal Sombardier qui mène au sommet. Le soleil se faisait plus généreux et j’avais envie de voir le pilier de près donc en route pour le petit plateau, puis Laurent a poursuivi jusqu’au pas du Follet au pied du pilier où je l’ai rejoint après avoir traversé le pierrier en bas du pilier. Tout ceci est impressionnant bien sûr, d’autant que nous entendions de la caillasse tomber très régulièrement du pilier. Au pas l’ambiance était belle : le pilier Desmaison d’un côté, dans le bleuté du petit matin les montagnes qui doivent être aux environs de Gap et que je ne connais pas, la crête d’Ane et celle du Faraut au fond et là encore quelques chamois qui nous observaient sur un haut plateau herbeux à proximité du pilier. Puis nous avons poursuivi en suivant une trace dans les pierriers au ras des falaises qui nous a amené au dessus de la crête d’Ane où nous avons vu la rampe qui menait sur la crête et qui semblait bien passer ma foi. Mais le temps avançait et nous avons descendu directement le vallon, les nuages commençaient déjà à revenir de façon insistante…

Nous arrivons dans le valon d'Ane, au pied du Pic de Bure.

Au loin le Dévoluy s'éveille, mais le soleil reste plutôt voilé dès le début de journée.

Nous arrivons au pied du pilier Desmaison, le pilier sud est du Pic de Bure gravi pour la première fois en 3 jours en 1960 par René Desmaison, Yves Pollet-Villard et André Bertrand.

Puis par des pierriers nous poursuivons pour contourner la crête d'Ane.

La crête se détache bien, telle la proue d'un vaisseau.

Il est temps de rentrer, nous n'avons pas le temps de monter sur la crête par une rampe que Pascal Sombardier a présentée dans son livre sur le Dévoluy et le Trièves.

 
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