Vercors et Chartreuse - octobre 2009
Au programme des vacances de la Toussaint cette année, une semaine de vacances dans le Vercors et cette fois nous avons été gâtés : beau temps très agréable, belle visibilité et enfants marcheurs !
Dimanche 25 octobre : gorges du Bruyant en famille
Le temps est resté médiocre : petite pluie le matin et enfin quelques éclaircies l’après-midi. Nous en avons profité pour faire l’après-midi une promenade que je n’avais pas faite depuis notre 1er séjour à Villard en 1990 : les gorges du Bruyant. Les enfants étaient ravis de passer sur toutes les passerelles au dessus du torrent (mais la maman un peu moins !) et Guillaume a bien marché, ainsi que Benoît ce qui était de bonne augure pour la suite ! Le site était très joli avec ces belles couleurs d’automne dans les arbres.
Traversée de passerelles, petites cascades : une promenade agréable en famille !
Lundi 26 octobre : Charmant Som en Chartreuse
Nous sommes partis en famille pour passer la journée en Chartreuse. La route fut assez fastidieuse (quelle galère pour trouver la route du Sappey depuis Grenoble quand on ne connaît pas…) mais nous avons fini par arriver dans l’alpage où la vue a dynamisé tout le monde ! Nous avons pu faire le Charmant Som par sa voie « classique » et facile et même les enfants (notamment Benoît et Guillaume) ont réussi sans être portés, chacun à son rythme. Ils étaient ravis au sommet : une belle lumière automnale vive régnait, une mer de nuages dominait la vallée du Grésivaudan et la plaine de Grenoble, la température était très douce… Nous avons pris un pique nique tranquille un peu en dessous du sommet que les enfants ont exploré en large et en travers puis nous sommes redescendus tranquillement, heureux déjà de la journée, avant de la terminer par le musée de la Correrie à la Grande Chartreuse. La route qui suit le Guiers Mort était magnifique avec les arbres aux feuilles jaunes qui laissaient transpercer les derniers rayons de lumière. Pour le retour nous avons pris la route de Pommiers la Placette et Voreppe qui était nettement plus agréable pour regagner Villard que depuis le Sappey.
Montée au Charmant Som pour des enfants courageux !
Le Mont Blanc, très bien visible toute la semaine !
Il faut redescendre...
La Correrie de la Grande Chartreuse
Derniers rayons de soleil sur la Grande Sure, depuis les environs de Pommiers-la-Placette.
Mardi 27 octobre : Pic Saint Michel et crête vers la Grande Roche Saint Michel
Il fallait continuer à profiter du beau temps donc je me suis levé à 4h du matin pour monter de nuit au Pic St Michel et col de l’Arc et y assister au lever de soleil si possible.
Au départ dans le vallon des Allières il faisait encore bien frais (1°c environ) et il y avait pas mal de brume. Une fois arrivé au collet du Furon en revanche, le ciel était bien dégagé et la brume stagnait dans la vallée. J’ai d’ailleurs eu la surprise de voir quelques frontales qui suivaient dans le brouillard : décidément il y a beaucoup d’amateurs de levers de soleil par ici mais c’est vrai qu’il y a de quoi ! Juste devant mon nez pointait la magnifique constellation d’Orion et j’ai regretté de ne pas avoir traîné mon trépied photo…
La montée s’est poursuivie sans histoires et finalement je suis arrivé au col de l’Arc encore dans la nuit noire. Seul phénomène étonnant : un vent sensible soufflait mais il m’a semblé presque chaud : de quoi continuer en tee shirt quasiment !
J’ai ainsi fini par arriver au Pic St Michel d’où la vue était magnifique : Grenoble illuminée dans le bas avec un léger voile brumeux et quelques nuages par ci par là, et l’aube qui commençait à poindre. De l’autre côté, la vallée des 4 montagnes était recouverte d’une mer de nuages.
Finalement, c’est une dizaine de personnes qui a fini par arriver en s’arrêtant sur la dernière pointe avant le Pic St Michel, peu avant le lever du soleil.
Le ciel s’est illuminé doucement : illumination du Mt Blanc, puis de quelques versants du Dévoluy et enfin le Grand Veymont, suivi par l’ensemble de la chaîne du Vercors. Le vent s’est fait plus sensible mais plus frais d’autant que je ne marchais plus mais encore une fois ce fut un moment vraiment magique ! Après avoir fait mon plein de photos, je me suis dit que j’avais le temps donc je suis descendu du côté nord avec l’intention de poursuivre un peu la marche sur la crête. C’était vraiment superbe : de beaux points de vue régulièrement le tout avec une progression facile et quasi à plat. Cette portion d’ailleurs ressemble beaucoup aux crêtes des hauts plateaux de Chartreuse : les petits conifères arrivent quasi au bord de la falaise mais sans être envahissants. J’ai continué un bon moment en faisant de petites pauses de temps en temps : c’était vraiment un sentiment délicieux d’assister à l’éveil de la nature et de la montagne, d’être dans ce calme et cette solitude à l’écoute du bruit du vent ou de la vallée, en espérant surprendre quelque animal dans les vires plus bas (ce qui ne fut hélas pas le cas). J’aurais pu y rester des heures ainsi je crois ! Enfin il fallait tout de même rentrer donc après une nette dépression sur la crête qui arrivait en haut de pistes de ski, je suis revenu sur le plateau du Pic St Michel par une bonne piste qui s’est ensuite transformée en sente pour poursuivre jusqu’à la jonction avec les sentiers qui descendent du Pic St Michel pour retourner au Collet du Furon.
En bref, une matinée fameuse dont je rêvais dans le fond depuis plus de deux ans je crois où mes sorties en montagne étaient un peu toujours dans un ciel brumeux et voilé.
L’après-midi, nous avons continué à profiter du beau temps en famille en faisant un petit tour sur l’alpage de la Molière au dessus d’Engins qui avait le mérite pour les enfants d’être accessible très facilement. Ils ont en tout cas là encore bien apprécié la promenade, ainsi que Geneviève.
L'aube arrive depuis le Pic Saint Michel ; la Chartreuse émerge des nuages.
Grenoble et le Mont Blanc.
Le Mont Blanc.
Puis la chaîne du Vercors s'illumine : premiers rayons sur le Grand Veymont alors que le Mont Aiguille est encore dans les brumes matinales.
D'autres veilleurs à proximité du Pic Saint Michel.
Les barres rocheuses et le balcon est sous la crête des Crocs.
Vers le nord : grande roche Saint Michel jusqu'au Moucherotte.
Le soleil poursuit sa course et illumine les montagnes...
Je quitte le Pic Saint Michel pour continuer sur la crête plus au nord.
Villard bénéficie d'une trouée dans la mer de nuages.
Au pied de la falaise, côté Claix, je m'y promènerais bien cela semble si perdu !
Un autoportrait en passant avec la complicité de la lumière matinale "tranchante" !
Des hameaux des 4 montagnes émergent des brumes.
Ambiance sur le plateau sous le Pic Saint Michel pour le retour.
Vers midi c'est tout bleu !
Plateau de la Molière : Benoît est en observation...
Jolie promenade en famille.
Au retour : belles couleurs sur les crêtes qui bordent Méaudre.
Mercredi 28 octobre : lac Lerié sur le plateau Emparis, en Oisans
Encore une fois une belle journée était annoncée donc j’ai emmené les deux grands de 7 et 9 ans en Oisans pour un tour sur le plateau Emparis. Une fois passé Bourg d’Oisans la route était déjà une splendeur : plus grand monde, les hauts bords du plateau illuminés par le soleil matinal d’automne, des mélèzes jaunes partout sur les bords de la Romanche…
Nous sommes partis du Chazelet, avec hélas tout de même un soleil légèrement voilé et quasiment en contre jour derrière la Meije mais bon l’ambiance dans l’Oisans restait tout de même exceptionnelle : je reste toujours captivé par cette ambiance de steppes qui donne le sentiment d’être en Mongolie, avec quelques hameaux ou fermes en pierre perdus par-ci par-là… Les enfants ont monté vaillamment, portés par le paysage et les premières (toutes petites) plaques de neige. Peu avant de franchir le petit col qui marque un net replat sur le sentier, nous avons été rejoints par un gros chien qui nous a accompagnés tout le reste de la montée pour la plus grande joie de ma fille (hum hum) mais heureusement il était sans doute bien dressé et nullement dérangeant. La montée s’est poursuivie sans histoires dans cette belle ambiance et ces steppes toutes jaunes jusqu’aux abords du lac Lerié où la neige était nettement plus présente et où les enfants ont montré des bons signes de fatigue donc finalement nous nous sommes contentés du lac Lerié au bord duquel les enfants ont joué un bon moment dans la neige.
Au retour le chien a vite rattrapé les premiers randonneurs qui descendaient pendant que nous fermions tranquillement la marche, en profitant de la belle lumière de cette fin de journée. Le soleil s’est hélas bien voilé en descendant sa trajectoire de la journée ce qui ne nous a pas permis de profiter des beaux contrastes marqués de la fin du jour. Les petits étaient fatigués mais contents et comme à l’aller leur grand jeu fut d’annoncer les premiers les tunnels, et de guetter la température extérieure qui évoluait avec l’altitude…
Montée vers le Plateau Emparis : les mélèzes sont tout jaunes et les enfants foncent !
A l'assut des grandioses steppes de l'Oisans avec un parfum d'aventure pour eux !
Du Pic du Mas de la Grave à gauche à l'Aiguille du Goléon à droite.
On ne peut que deviner la très profonde vallée de la Romanche.
Courage les enfants, nous approchons du lac !
Et voici le lac Lerié !
La neige est bien présente...
L'ivresse des grands espaces ?
Retour sur un sentier grandiose !
La fin de journée marque les plis sur le Pic du Mas de la Grave.
Jeudi 29 octobre : cirque de Saint Même en Chartreuse
Nous sommes retournés en Chartreuse pour y passer la journée.
Le matin nous nous sommes promenés autour de la Grande Chartreuse que je voulais voir d’un peu plus près, la petite route pour y arriver était vraiment superbe avec toutes ces couleurs et cette lumière d’automne.
L’après-midi, j’avais repéré le cirque de Saint Même à Saint Pierre d’Entremonts qui est assez réputé mais hélas je n’avais pas la carte du coin pour mieux cibler un itinéraire adapté aux enfants. Tant pis, j’avais en tête que c’était très touristique donc sans doute bien pour les petits donc nous y sommes partis. Petite déconvenue pour pique niquer en arrivant, le site est charmant au bord du Guiers vif mais il est relativement orienté au nord (ce qui est sans doute très agréable les jours de canicule, d’où sans doute le succès du site) mais bon par un temps automnal, même beau et bleu c’était un peu frisquet d’être à l’ombre… Heureusement nous avons pu trouver un coin qui restait au soleil. Nous avons ensuite poursuivi un petit sentier vers le fond du cirque puis nous avons bifurqué vers la Grande Cascade, mais l’itinéraire s’est vite révélé trop raide et difficile pour Guillaume du haut de ses deux ans et demi donc il a fini le trajet sur les épaules, pendant que Benoît fatiguait aussi et faisait un peu n’importe quoi… Enfin ouf nous avons fini arriver à la cascade (non sans avoir eu un drame juste avant car Elisabeth a laissé échapper son bâton de marche dans la pente juste avant et comme c’était assez raide je lui ai dit " tant pis laisse le " mais ce furent aussitôt de chaudes larmes et sanglots donc allez je suis descendu le chercher et heureusement ça tenait pas mal). Petite pause à la cascade qui a revigoré tout le monde, il y avait ensuite une petite passerelle qui permettait sans doute de redescendre en faisant une boucle mais comme tout le monde était fatigué et échaudé j’ai préféré assurer et nous sommes redescendus par le sentier de l’aller.
Une petite route magnifique pour accéder à la Grande Chartreuse en cet automne !
Puis nous pique-niquons sous le cirque de Saint Même l'après-midi.
Et nous montons à la Grande Cascade mais c'est dur avec les petits !
L'empilement des barres rocheuses qui dominent la vallée des Entremonts.
Vendredi 30 octobre : rochers de l’Ours et crête des Crocs
Le beau temps était toujours de sortie alors bien sûr nous avons encore profité de la journée.
Le matin nous avons fait une petite promenade jusqu’à la cascade de la Fauge, très classique quoi, mais toujours sympathique, surtout avec les petits qui apprécient la proximité du torrent et le passage derrière la cascade !
L’après-midi ils étaient tous fatigués alors je suis parti seul pour refaire la Pierre Vivari que j’avais découverte l’année dernière par un temps horriblement poisseux et désagréable…
Cette fois un beau ciel bleu était de mise, dans un temps encore bien doux ! Je suis parti à 13h30 de la Conversarie et en montant la Combe Chaulange, je n’ai pas tardé à dépasser une famille qui attendait déjà la pause goûter… Enfin j’ai pu rejoindre le sentier Gobert puis passés deux trois lacets, en route pour la sente qui me sortait de la foule et des cris pour monter à peu près directement sur les rochers de l’Ours où je suis arrivé vers 15h30. Je ne l’avais jamais fait (enfin l’année dernière on ne distinguait que difficilement le Roc Cornafion depuis la Combe Chaulange) et cette fois la vue était vraiment magnifique : le sommet des rochers de l’Ours comprend plein de jolis petits replats herbeux avec la vue sur la vallée, le balcon est qui paraît bien tourmenté vu de là et les crêtes du Roc Cornafion qui semblent si proches. En se retournant la vue domine les dernières crêtes du Vercors vers le nord, le bassin de Grenoble et tous les massifs aux alentours, dont le Mont Blanc se détachait encore très bien. J’y suis resté encore à flâner un bon petit moment puis je suis redescendu sur la Pierre Vivari avant de remonter sur la Crête des Crocs (effectivement il n’y a plus la corde sur le petit passage où l’on met les mains mais il reste des points d’assurage : au moins un piton et une plaquette). Le parcours sur le crête des Crocs est un poil plus compliqué que sur les Rochers de l’Ours mais rien de bien sorcier, le seul petit regret pour moi est qu’à nouveau en cette fin de journée le soleil s’est bien voilé me privant de la belle lumière pure et contrastée que l’on a parfois aussi en fin de journée. Peu après le sommet vers le nord on voit une belle vire côté est mais je ne sais pas si elle est pratiquée. Au coucher du soleil j’arrivais à l’extrémité de la Crête et je suis redescendu sans trop tarder car je voulais éviter d’avoir à rejoindre le pierrier du col de l’Arc dans le noir (c’est la partie la plus " paumatoire " je trouve). Enfin le retour s’est fait à la frontale, j’ai finalement pris le sentier Gobert en le croisant ce qui m’a permis de profiter des dernières lueurs du jour et en débutant la descente de la Combe Chaulange je suis tombé sur un renard je pense (mais je n’ai guère que son aboiement aigu pour juger ! donc ouf c’était le premier animal du séjour)… Enfin à 19h j’étais de retour chez nous.
Encore une promenade superbe en tout cas, qui m’a fait réaliser dans le fond que je préfère nettement les parcours en crête aux sommets à proprement parler : on peut profiter bien plus longtemps d’une belle vue, d’une belle ambiance et les points de vue évoluent subtilement le long du parcours. Enfin en tout cas c’était mon sentiment en comparant cette rando avec le Roc Cornafion que j’avais fait il y a longtemps.
Du coup je me suis dit qu’il faudrait poursuivre les randonnées sur les crêtes du Vercors : du Moucherotte aux pistes de ski de Lans par la crête, puis le ranc des Agnelons et le Gerbier, et surtout des Rochers du Playnet au Grand Veymont… Vaste programme !
Vers la cascade de la Fauge.
Puis départ de la Conversarie : le but est de faire toutes les crêtes de la photo, des rochers de l'Ours à droite à la crête des Crocs à gauche.
En montant sur le bord de la combe Chaulange.
Les rochers de l'Ours sont en vue.
Sur les rochers de l'Ours : vue saisissante sur le Roc Cornafion et le balcon est.
Vue vers le nord.
La Pierre Vivari est au centre sur le bord de la crête, la crête des Crocs suit à gauche et la falaise du Pic Saint Michel revient vers Grenoble ; la Chartreuse est au fond.
A côté de la Pierre Vivari, bel endroit d'où l'on peut redescendre par des pentes herbeuses jusqu'au balcon est.
La barre rocheuse à franchir pour accéder à la crête des Crocs (le passage est au centre).
La Pierre Vivari à gauche et les rochers de l'Ours à droite.
Sur la crête des Crocs.
Il va falloir redescendre : on voit le col de l'Arc jusqu'au Pic Saint Michel.
Le soleil se couche, il faudra finir de nuit...
Samedi 31 octobre : Font d’Urle
Le week-end la route des gorges de la Bourne était ouverte donc nous en avons profité pour partir dans le cœur du Vercors afin de faire une promenade à Font d’Urle.
Il y avait un peu de vent (difficile de ne pas en avoir à Font d’Urle) mais la randonnée a commencé agréablement sur le plateau pierreux si joli.
Le ciel s’est couvert en fin de matinée du coup après le déjeuner Geneviève avait froid, Benoît avait mal aux pieds donc nous avons fait demi-tour (j’avais pensé aller faire un tour au dessus des rochers de Pêteloup – sorte de Mont Aiguille dominé par le Puy de la Gagère) et nous étions donc de retour à Villard en milieu d’après-midi, ce qui a laissé le temps à Benoît d’aller faire un petit tour de manège…
Il ne fait pas chaud à Font D'Urle...
La Porte d'Urle
Une montgolfière pour le départ...
