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Vercors automne 2012

 

Mi septembre 2012 : Chartreuse, Pinet par le sangle du Fouda Blanc

Un peu plus de 11h ce samedi matin, je retrouve Gaëlle au parking des Varvats. L'idée est de monter faire le sangle du Fouda Blanc, poursuivre par celui du Pinet puis bivouaquer au sommet le soir avant de redescendre tranquillement par le plateau le lendemain.
Nous montons donc à travers bois par un sentier assez large, qui se raidit un peu pour atteindre le joli vallon de Pratcel. Nous poursuivons la montée en direction du Pas de l'Echelle et sous le premier ranc, comme indiqué dans le topo, nous prenons la sente qui file sous l'auvent.
Il y a globalement un beau ciel bleu depuis le départ mais en arrivant à la Roche de Fitta le ciel bleu disparaît et le voile nuageux s’étend. Nous mangeons avant d'attaquer le sangle et il fait tout de suite plus frais, de quoi remettre quelques épaisseurs de vêtements.
C'est donc parti pour la traversée du sangle : à la fois impressionnant visuellement quand on voit filer la sente au loin vers des passages qui semblent fort ténus entre les barres, mais en même temps bien marquée ce qui fait que le miracle se produit à chaque fois : le passage qui semblait si impressionnant de loin est débonnaire quand on y est. Pour autant nous marchons avec attention et je regarde où je pose les pieds...
Hélas en arrivant sur le premier cirque, on voit la brume qui commence à s'agglutiner en cachant le haut des falaises. J'attends quelques minutes en espérant que ça se dégage pendant que Gaëlle prend un peu d'avance. Mais non ça ne se dégage pas, tant pis nous continuons et sur le haut du cirque, nous entrons pour de bon dans la brume, qui ne nous lâchera plus de la journée...
Au bout d'un moment nous croisons une sente qui part vers le haut, une autre vers le bas donc nous en déduisons que nous avons atteint le pas de Fouda Blanc.
Nous poursuivons tout droit sur le sangle du Pinet, qui semble un peu plus inquiétant au départ car la sente est moins bonne, plus terreuse. Néanmoins ça passe bien (ou alors on s'habitue) et sur la fin, la brume est moins dense et on aperçoit le Pinet au-dessus des barres, c'est bien joli mais j'ai quand même du mal à me consoler de ce que ça pourrait être avec une belle lumière chaude de fin de journée…
Enfin nous arrivons au demi-tour et nous débouchons sur le plateau, on devine la croix du Pinet dans la brume... Normalement il paraît que c'est beau avec une belle vue sur le Granier, Mont Blanc, etc... Dans notre cas, l'ambiance est plutôt écossaise comme me le fait joyeusement remarquer Gaëlle mais pourtant non : il manque encore la pluie...
Bon, malgré quelques hésitations, on reste en attendant le coucher de soleil : en effet la brume descend un peu, on aperçoit quelques sommets et on se dit que peut-être ce sera superbe, avec une belle mer de nuages orange sous le sangle... Mais non, finalement la brume remonte et la clarté baisse nettement : c'est fini. On se dit qu'on aurait mieux fait d'aller dans le Dévoluy, sans doute au-dessus de la brume.
On se tâte un peu pour rentrer mais des souvenirs des prévisions de Caplain, c'était censé être encore plus hyper beau dimanche que le beau temps du samedi. Allez nous sommes là donc on reste en espérant que ce sera meilleur le lendemain.
A Peyre Rouge Gaëlle avait emmené le pastis en apéro donc cette fois je ne voulais pas être en reste et j'avais emmené la chartreuse en digestif mais je me fais encore avoir : elle amène un apéro ultra grand luxe avec du saucisson corse et de la myrte, absolument délicieux ! Un grand merci à elle !
Enfin, avec cette belle ambiance écossaise, on ne tarde pas à se faufiler dans les sacs de couchage. J'ai quand même du mal à imaginer que ça puisse se dégager comme ça le lendemain.
RAS la nuit : pas d'attaque de renard...
Le lendemain matin je suis réveillé un peu avant 7h, je vois qu'il fait 6° et je risque un oeil dehors : miracle, plus un nuage ! Je découvre alors le panorama du Pinet, absolument superbe ! C’est vraiment un très beau belvédère au centre de la Chartreuse.
Le moral remonte bien et nous partons tranquillement pour retourner vers le pas de l’Echelle en suivant grosso modo la crête, bien agréable avec pas mal de replats à l'herbe grasse qui feraient de bons coins de bivouac.
On ne se presse pas car on se dit que, quitte à être là, autant refaire le sangle avec le soleil avant de redescendre.
Donc, après la pause déjeuner et la descente du pas de l’Echelle, c'est reparti et cette fois il fait grand beau, c'est quand même plus intéressant... Nous dissertons un peu pour savoir si c'est plus impressionnant dans la brume ou avec la vue : Gaëlle trouve que c'est plus impressionnant avec la vue alors que je trouvais l'ambiance plus inquiétante avec la brume, le vide se faisant quand même bien sentir sur le côté mais sans avoir de repères.
Enfin, nous profitons bien du spectacle et de l'ambiance de ces beaux cirques et nous arrivons à nouveau à la jonction du pas de Fouda Blanc, que nous descendons. C'est pittoresque avec la grotte à l'échelle ; un passage d'escalade plus bas pour franchir le dernier ranc termine les difficultés.
En revanche pour nous elles commencent, on se paume un peu car il y a des vagues traces un peu partout et nous jouons un peu aux sangliers (moyennement marrant avec un gros sac et deux jours de rando dans les pattes) avant de retrouver le bon sentier qui ramène aux Varvats.
Bref ça restera un bon souvenir néanmoins, grâce à ce beau dimanche ensoleillé qui a rattrapé le samedi !

Arrivée dans le joli vallon de Pratcel.

Il est temps de quitter le bon sentier du pas de l'Echelle.

En route pour passer sous la roche de Fitta.

Et nous commençons le sangle de Fouda Blanc proprement dit, mais la brume arrive...

En arrivant sur la fin du sangle du Pinet, ça se dégage un peu.

Puis, après un demi tour pour franchir une barre, on sort sur le plateau.

Nous y voici : la soirée sera austère, à espérer une éclaircie...

Le lendemain, petit miracle : c'est tout bleu !

La vallée des Entremonts.

Nous revenons en longeant la crête, qui ménage de beaux points de vue.

Puis nous repartons à nouveau sur le beau sangle de Fouda Blanc.

Et enfin nous redescendons par l'astucieux pas de Fouda Blanc, qui se faufile entre deux rancs grâce à la "grotte à l'échelle".

 

Début octobre : Dévoluy, sentier des petites Charances et Tête de la Cavale

Nous sommes partis d'un hameau de Tréminis pour monter au sentier de la Baronne, et sur la fin nous avons enchaîné avec la Tête de la Cavale et les arêtes qui font suite jusqu'au Malpasset.
Mes impressions sur la comparaison Petites Charances / Fouda Blanc : c'est une balade de bien plus grande ampleur sur une sente nettement moins bien tracée. Pour autant je l'ai trouvée bien moins "gazeuse" que le Fouda Blanc où je regardais bien où je posais les pieds alors que là, j'étais nettement plus détendu (sans dire pour autant que je n'avais aucune attention non plus). Mais finalement même les passages les plus délicats dans les traversées des nombreuses ravines passent très bien avec ces strates dévoluardes.
Malheureusement donc là-haut, nous sommes restés jusqu'au coucher de soleil mais ça n'en valait pas la peine : pas un rayon alors que nous avions conservé un vague espoir qu'il passe entre deux couches.
Le retour m'a semblé bien long, et pourtant Pascal en guide attentionné me commentait le paysage dans la nuit noire : d'ici il y a une vue magnifique sur le château des Chèvres, ici les travaux sur l'Ebron sont impressionnants... Il m'a d'ailleurs fait une petite frayeur sur la fin : "on va prendre un sentier dans la forêt pour éviter la piste mais ça remonte et il se peut qu'on se paume s'ils ont changé les pistes"... J'avoue que je n'étais que modérément enthousiaste à l'idée de faire le sanglier à travers bois à 23h...
Autrement que dire, le Malpasset m'a paru très impressionnant, je ne le ferais sans doute pas sans assurage.
Je craignais surtout la dénivelée de 1700m loin de mes sorties habituelles mais j'ai survécu (de peu)...
Pas mal de chamois un peu partout sur les hauteurs.

Au départ c'est bien joli, même si d'emblée ce n'est clairement plus le temps superbe de la veille.

Pascal fait des devinettes : "devine ce que c'est !"

Nous débouchons dans la Grande Casse, au pied des pentes impressionnantes.

Bon, il faut déjà monter plus de 1000m pour atteindre les Petites Charances.

Comment peut-on dire déjà ? Ah oui : "le choc" ((c) Bernard Mazas).

Dans les Petites Charances.

Comme Pascal trouve qu'il n'y a pas assez de dénivelée, il me fait monter au col du Portail.

Les jolies strates du calcaire dévoluard.

Un regard sur le cheminement parcouru.

Nous terminons les Petites Charances proprement dites.

Pour monter à la Cavale, Pascal connaît le chemin. Tout d'abord prendre un escalier dévoluard, typique : des strates de roche recouvertes d'une multitude de cailloux. Par moments j'avais l'impression de faire de la ramasse, mais sans hésiter je vous dirai que c'est moins amusant en montée qu'en descente...

Petit intermède avec un OVNI.

Ensuite, Pascal m'avait dit qu'il y avait une bonne sente pour monter là-haut : on voit en effet ici que c'est nettement meilleur. Mais cela dit il n'avait pas tord, il y avait par ci par là un cairn dans les pierriers.

Dans la montée à la Cavale (photo de Pascal).

De la caillasse dans ce pays !!

L'arrivée à la Cavale : j'ai vraiment trouvé ces crêtes magiques, le clou de la balade ! Quel dommage qu'il n'y ait pas de soleil...

Le Malpasset : impressionnant...

Le Dévoluy, avec ses pierriers (les photos ne peuvent le rendre mais le son cristallin de ces roches vaut à lui seul le passage).

Un dîner rapide près du Bonnet de l'Evêque avant de redescendre...

Retour vers Fluchaire dans la nuit (photo de Pascal).

 

Mi-octobre 2012 : promenade dans les Coulmes, à la découverte des grottes...

J'avais quatre curiosités que je souhaitais y voir, regardons tout ça...

1- Une première grotte
Une petite merveille pour une "grotte de randonneur" : une belle salle avec plein de concrétions, des "fistuleuses", le clapotis de l'eau un peu partout, un vrai régal quoi ! En quelques images :

Des fistuleuses.

Notez la forme des stalagtites en mamelles, cette partie de la salle doit être régulièrement inondée...

2- Une balme plus classique, et très facile d'accès de surcroît

3- Une autre grotte ; moins ornée que la première mais avec une longue galerie impressionnante et au cheminement si simple...
Son porche a dû plaire à Pascal Sombardier...

Pas mal de hauteur et un cheminement très large, on ne se sent plus dans un magasin de porcelaine comme pour la première grotte...

4- La dernière balme qui était à proximité immédiate de la 3ème grotte, soit je ne l'ai pas trouvée (IGN n'est pas toujours assez précis) soit je n'ai pas compris (il était tard et il était temps de rentrer)...
Donc pas de photos de celle-ci, au moins pour cette fois.

En consolation quelques photos du joli retour dans la forêt des Coulmes qui a commencé à prendre ses couleurs !

NB : ces grottes étant sensibles au vandalisme, je ne donne pas de précisions sur leur localisation

 

 Fin octobre 2012 : le Grand Pot

Dimanche soir en rentrant de Bourgogne, le ciel était parfaitement dégagé sur le Lyonnais mais je voyais de bons amoncellements de nuages noirs sur les Alpes ; pas très bon signe, confirmé un peu partout : ce dimanche 28 c'était la cata dans le Dauphiné...
Donc tant pis je ne pars pas le dimanche soir et je remets ça au lundi matin, selon la météo et les dernières nouvelles.
Lundi matin le beau temps semble revenu donc je tente le coup. En descendant la côte de l'A432 je vois néanmoins que le Dauphiné semble encore bien dans les brumes mais j'ai confiance, ça va se lever !
Passé Bourgoin et au départ de l'A48, la campagne est blanchie, sans que ce soit monstrueux.
Enfin je quitte Sassenage pour monter sur le plateau du Vercors : ça se complique un peu avant Engins avec la neige en abondance sur la route, mais ça roule. Il ne devait pas en être de même la veille car bon nombre de voitures abandonnées jonchent les bas côtés, et parfois même directement sur la route !
Arrivé à Lans il faut franchir le rond point : c'est technique ! La suite jusqu'à Villard est sur une couche de neige assez épaisse et compacte, creusée de trous...
Enfin j'arrive au parking du golf de Corrençon, que je n'ai jamais vu aussi désert...
Je pars dans l'idée de monter au Pas Ernadant pour le coucher de soleil. Il y a pas mal de neige en effet et dès que je bifurque vers le ranc de l'Abbé, me voilà dans la neige vierge ; plutôt sympa, ça doit être le rêve de tous les gosses ! Je tombe sur deux chevreuils, il y a du reste pas mal de traces d'animaux mais Pascal n'est pas là donc difficile de reconnaître leurs propriétaires !
J'essaye de marcher au milieu du chemin pour éviter les chutes de paquets de neige qui tombent des arbres. Qu'est ce que la neige dans le fond ? C'est de la pluie en attente mais j'ai de la chance, pas d'"averses" neigeuses de la journée, le froid y aura sans doute contribué...
Une fois la piste terminée, il y a un bon passage en forêt assez roulant et je débouche sur la côte Gy et là ça devient nettement plus galère : même avec les raquettes je m'enfonce au-dessus du genou et la progression demande beaucoup d'efforts. Je me tâte à enlever les raquettes car j'ai l'impression qu'elles ne m'empêchent pas beaucoup de m'enfoncer, en revanche ressortir le pied couvert de neige et monter la jambe demandent beaucoup d'efforts ; c'est un peu une progression pas à pas.
A force je parviens tout de même au Grand Pot mais il est déjà assez tard ; je monte me mettre à l'abri pour grignoter le repas. Tout de suite, à l'arrêt, le froid devient très sensible et je ne sens plus les doigts... Je réalise que j'aime bien faire de belles photos mais je ne suis pas complètement maso pour ça non plus : l'idée de progresser dans ces conditions jusqu'au pas Ernadant, d'y patienter jusqu'au coucher du soleil puis refaire ce long chemin exténuant de nuit et seul a raison de ma volonté : je fais demi-tour sans attendre !
Un petit regret tout de même en repassant au Gd Pot car la scène est belle mais je me raisonne : même si j'attends là le coucher de soleil l'avant plan de la prairie sera dans l'ombre donc demi-tour sans (trop) de regrets.
La descente est finalement bien plus facile : j'apprécie vivement ma trace !! En repassant au golf la trace devient un boulevard, et la brume rosée enveloppe le début de nuit.
J'arrive en même temps qu'un chasseur qui était en repérage et qui est épaté par la quantité de neige.
Pour ma part il me reste à redescendre prudemment et regagner mes pénates : il va être temps que je me mette en hibernation côté rando...
10 ans autrement que je n'avais pas mis de raquettes, et vraiment j'ai eu du mal à apprécier une fois encore...

Belle ambiance au départ.

Une neige de carte postale !

Drôles de traces d'animaux : ça devait être un petit jeunot...

Il doit faire encore bien froid sur les crêtes...

Passage en forêt plutôt agréable.

Sculptures de neige.

Elle n'est pas belle ma trace ?

Ce qui est sûr c'est qu'elle commence à me demander des efforts franchement pénibles...

En montant un peu au-dessus du Grand Pot.

Le Grand Pot.

Stalagtites éphémères.

Retour : la neige n'a guère fondu...

La pénombre s'installe en revenant au départ, accompagnée de brumes. Je suis bien content finalement de ne plus être là-haut !

 

16 novembre : sangles du Pinet et du Fouda Blanc

Après la découverte de ce sangle en septembre où nous avions bivouaqué au Pinet pour profiter du coucher de soleil qui avait été plus que contrarié par la brume, j'attendais toujours l'occasion d'y retourner pour profiter des belles lumières du soir. Après la grosse chute de neige fin octobre, j'imaginais que ce serait pour la saison prochaine mais un redoux et un retour de beau temps a permis de manière un peu inattendue de retourner là-haut avant l'hiver.

Quelques photos de cette belle sortie pour finir cette page :

Il fait beau mais le froid est installé : à plus de midi les zones d'ombre sont encore complètement givrées.

Nous commençons par le sangle du Pinet.

Nous arrivons au pas de Fouda Blanc, qui permet de monter sur la crête ou redescendre.

Et le grand sangle de Fouda Blanc lui fait suite, c'est le clou du spectacle !

Nous sommes revenus à la roche de Fitta ; la nuit tombe, il ne reste plus qu'à redescendre à la frontale.

 
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