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Vercors - printemps 2012

 

Cette année les mois d'avril et mai sont particulièrement pluvieux et maussades.

Mais début juin le temps s'améliore un peu, laissant de temps à autres quelques belles fenêtres météo pour sortir en montagne.

 

Fin mai 2012 : combe de Fer

J'avais eu l'occasion à l'automne dernier de découvrir la jolie galerie de la grotte de la Combe de Fer, au sud de Corrençon. L'endroit est surprenant par sa longueur : on atteint sans difficultés la cote -90, où la galerie large et sinueuse laisse place à un resserrement.

A mon premier passage j'étais pressé par la famille qui m'attendait à l'extérieur, aussi je m'étais dit qu'il faudrait revenir pour prendre le temps de faire des photos. Ce 27 mai, la météo annonce l'orage pour l'après-midi donc quoi de mieux que d'aller traîner sous terre ! L'orage hélas se déclenche en sortant, ce qui me vaut un retour fouetté par les grêlons jusqu'à la voiture juste avant le déluge... Tant pis, la traversée par la Tête des Chaudières sera pour une autre fois !

Le porche béant s'ouvre sous la falaise.

C'est parti pour la descente ; la lumière décroît rapidement.

Après le premier virage, l'obscurité se fait...

Puis un nouveau coude, et le toit de la galerie s'élève très nettement ; l'endroit est majestueux !

Puis la descente se poursuit, dans la galerie redevenue un peu plus étroite.

Enfin on débouche sur le bas de la grande galerie à -90, on trouve là pas mal de graffitis anciens.

La suite est sensiblement plus étroite, mais en se baissant et en prenant garde à sa tête ça continue sans grande difficulté.

Puis, en descendant un peu, on tombe sur un point d'eau apprécié des spéléos !

Il est possible de continuer encore, et déboucher ainsi dans une portion à nouveau plus large, avec quelques belles colonnes. Il y a un sentiment de bout du monde et pourtant là encore on trouve de vieux graffitis !

 

Fin mai 2012 : bivouac à la Tête Chevalière

La météo était annoncée bien meilleure les deux jours suivants ce qui m'a enfin permis d'aller bivouaquer là-haut, à un endroit qui me plaît particulièrement : la Tête Chevalière (c'est là-bas que j'ai fait mon premier bivouac en 2003, avec un souvenir encore ébloui) !

Je suis monté à partir de Chichilianne, et je voulais notamment passer à proximité du ravin des Arches dont les parois lunaires me fascinent toujours vues du haut. Je suis donc passé par le col du Bissard d'où il m'a semblé que l'on pouvait monter plus haut, mais ce n'était pas le but de la balade. Je suis donc redescendu puis j'ai remonté un peu le lit du ruisseau, mais sans oser franchir la porte monumentale qui semble garder l'entrée du ravin, d'autant plus que je n'avais pas de casque...

Je suis monté plus tranquillement par une sente sur le flanc du Banon qui m'a permis de rejoindre sur le haut le bon sentier du Pas de l'Essaure. Surprise de retrouver là haut la grande foule : c'était presque désert les autres fois où j'étais passé.

Comme je n'étais pas pressé je suis monté sur la Montagnette pendant que la foule rentrait, puis j'ai tranquillement poursuivi vers la Tête Chevalière en ayant pris soin de prendre de l'eau à la fontaine de Creuson.

J'étais à proximité d'un chamois en arrivant à la mare, et j'ai pris le temps d'observer longuement le ravin des Arches, fasciné par le bruit des chutes de pierres et des ruisseaux, bien plus bas...

Enfin le bivouac s'est bien passé et je suis redescendu tranquillement le lendemain vers Chamousset puis le Pas de l'Aiguille d'où je suis redescendu vers Chichilianne.

Dans le lit du ruisseau des Arches.

Vue sur le ravin en montant sur le flanc du Banon.

Tulipe sauvage à proximité du pas de l'Essaure.

En montant vers la Montagnette.

Au sommet de la Montagnette.

Puis la balade se poursuit en direction de la Tête Chevalière ; la foule a disparu !

Halte à la fontaine de Creuson.

Un chamois flâne en arrivant à la mare.

Regards sur le ravin des Arches.

Des vautours fauves passent au raz de la Tête mais je ne suis pas encore mort : il faudra repasser messieurs !

Le soir tombe, dans une ambiance paisible.

Puis vient enfin l'aurore...

Retour vers le ravin des Arches...

Puis je continue vers Chamousset...

... et le pas de l'Aiguille.

Chichilianne : même pour l'au-delà on n'échappe pas au Mont Aiguille...

 

15 juin 2012 : bivouac à Peyre Rouge

Encore un beau week-end donc c'est reparti pour un bivouac sur ma trace de 2003 : Peyre Rouge cette fois où je souhaitais aussi re-bivouaquer depuis longtemps.

Je pars pour cette sortie avec Gaëlle, qui fait une petite pause bucolique entre ses sorties d'alpinisme et qui souhaite autant que possible éviter d'avoir à être réveillée la nuit entourée par une meute de loups. La rando aura été fort plaisante avec elle : rigolades, farniente et elle a poussé le luxe jusqu'à amener du pastis pour l'apéro le soir !

Départ de Chichilianne, montée au col de l'Aupet puis au Pas de la Selle. De là nous redescendons par la sente qui longe par le sud la montagne du Lau puis nous rebifurquons vers la Queyrie et les carrières romaines au nord. Nous poursuivons la montée jusqu'au pas des Bachassons puis comme nous avons le temps nous montons à l'Aiguillette (je n'avais eu l'occasion de la faire que dans le brouillard)...

Enfin nous passons reprendre de l'eau à la fontaine des Bachassons et, pendant que la foule s'entasse à côté des Aiguillettes, nous partons pour notre bivouac tranquille à Peyre Rouge avec sa belle vue entre le Veymont et le Mont Aiguille.

Le lendemain nous repartons : Gaëlle souhaite profiter de la journée en repassant à la Queyrie mais je suis plus pressé pour redescendre donc je lui souhaite bonne route le coeur serré et je poursuis pour une traversée des rochers du Parquet jusqu'au pas de l'Aiguille. En chemin nos routes se recroisent et nous terminons la traversée jusqu'au pas de l'Aiguille d'où nous regagnons Chichilianne où la température est déjà terrible, surtout pour la foule qui se lance à l'assaut du Pas.

Montée au Pas de la Selle.

Passage obligé au pin taillé.

Les fleurs sont belles et les marmottes sont en pleine activité.

En route pour l'Aiguillette !

Et nous voilà au sommet, très élégant !

Le jour baisse, il faut repartir.

Bivouac panoramique à Peyre Rouge.

Un visiteur du soir sur la crête en face.

Le grand luxe : le pastis pour l'apéro ! (pourquoi pas une fondue tant qu'elle y est ??  ;-) )

Parés pour un bivouac trois étoiles !

Les premiers rayons réveillent la montagne.

Nombreux bouquetins aux abords du Montaveilla.

Puis vient la belle traversée des rochers du Parquet.

C'est un peu paumatoire sur la fin mais on s'en sort quand même...

 

24 juin 2012 : ravin des Arches

Ayant eu l'occasion d'évoquer le ravin des Arches sur le forum Bivouak, j'ai eu la chance d'échanger sur le sujet avec François Lannes, amateur du secteur et qui avait justement eu l'occasion de trouver un cheminement pour accéder aux crêtes qui s'approchent de la Tête Chevalière par les pointes 1736 et 1809.

Et précisément, il était d'accord pour m'emmener à la découverte de ce coin, avec quelques conditions tout de même : emmener un casque, baudrier, piolet et se retrouver chez lui le dimanche matin à 5h pour monter à la fraîche... Bref il fallait être motivé pour monter là-haut mais justement je l'étais !

Donc nous avons pu partager cette jolie balade, entre blagues et son accent qui me rappelait Hervé et son accent béarnais avec qui j'ai partagé tant de randos... Le cheminement se fait raide à travers la forêt (mais heureusement François avait déjà remarqué quelques subtilités intéressantes) par la délicate méthode de progression nommée "sanglier" jusqu'à retrouver des ravines qui forment une crête étroite. Une fois ces passages malaisés franchis, nous débouchons dans un petit paradis de fraîcheur avec une belle herbe épaisse et des arbres, presque incongrus en ces lieux !

Enfin un petit bout d'arête, plat et paradisiaque entre les flancs du ravin, permet de progresser vers la pointe 1809. Nous n'avons pas été au-delà, la suite vers la Tête Chevalière étant une autre affaire... François a néanmoins exploré un peu les environs pour trouver une autre descente.

La descente au retour m'impressionnera pas mal d'ailleurs, aussi je remercie François qui a pris le temps de sortir la corde pour moi. J'ai aussi découvert à cette occasion l'intérêt du piolet dans ces pentes de terre raides : cela procure un point d'appui étonnamment stable et appréciable !

François arrive aux premières portions exposées.

Le plus délicat est fait, nous débouchons dans un petit paradis de verdure, étonnant en ces lieux.

Mais l'ambiance minérale reste omniprésente...

Nous arrivons à ce superbe petit bout d'arête plate.

Et l'exploration se poursuit aux abords de la pointe 1809.

L'homme et l'arbre, les deux seuls êtres vivants dans ce monde minéral...

Le mille feuilles marneux...

Arrivée à la pointe 1809.

Et c'est parti pour le retour à la civilisation...

Le trajet grossièrement parcouru.

 

29 juin 2012 : ravin des Arches

Pascal Sombardier, véritable légende vivante du Dauphiné, réputé pour ses "sombarderies", avait déjà eu l’occasion de venir explorer le fond du ravin mais son compagnon de rando avait été victime d’un accident (jambe cassée à la suite d'une chute dans des blocs). Pascal avait fait les premiers soins au blessé puis était redescendu à Chichilianne pour prévenir les secours. En discutant dans le village, il avait appris que certains chasseurs fréquentaient non seulement le fond du ravin jusqu'au "petit pré", mais aussi cette crête qui le domine. Il avait donc envie de la parcourir et je ne pouvais pas laisser passer cette occasion de l’accompagner ! Du coup nouveau tour là-haut à moins d'une semaine d'intervalle.
La sortie m'a semblé bien moins impressionnante que la première fois (l'habitude ?) et pourtant, peu après la pointe 1809, alors que le plus délicat était fait et que nous nous apprêtions à pique-niquer tranquillement, Pascal montait sur un empilement marneux quand une pierre aiguisée et lourde s'est retournée et lui a littéralement perforé la jambe... Heureusement il a fait preuve d'un calme absolu (il m'a bien fallu attendre 5-10 mn et le rejoindre pour m'apercevoir qu'il avait eu cet accident). Avec quelques médicaments dopants, il a pu faire la descente en galopant comme si rien ne s'était passé... Néanmoins la sortie gardera un goût d'inachevé et nous n'avons pas osé descendre par le pierrier qui semblait suivre sagement le lit du ruisseau en passant par le pré...
On peut méditer sur l’ombre néfaste et malfaisante qui semble garder l’intégrité de ces lieux et que les vautours connaissent bien. Pascal me faisait en effet remarquer qu’en plus de 50 ans de pratique montagnarde, il n’a eu à gérer que deux accidents : tous deux dans ce ravin des Arches…

Nul doute que son goût du défi lui permettra d’y retourner !

Pascal dans les premiers passages délicats.

Sous la pointe 1809 : l'accident...

Un cabri galope dans la descente !

Une belle ammonite !

Le lendemain : petit tour plus tranquille dans la grotte du Bournillon.

 
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