Vercors hiver 2012 - 2013
Mi-décembre 2012 : cabane de Serre du Play
Je réflechissais à une idée de balade pour ce dimanche et Pascal de Valence a le bon plan : la cabane de Serre du Play, "ce sera d'une difficulté raisonnable avec les enfants et il n'y aura personne". Excellente suggestion, d'autant que je pensais suivre au départ le GR91 jusqu'à Carette ou Arbounouse alors que je finis par le connaître par coeur.
Quelques difficultés néanmoins pour gagner la sente du ranc de l'Abbé sans passer par les pistes de ski de fond mais comme il y a beaucoup de neige, c'est finalement facile de progresser hors sentier et les enfants en redemandent.
Une fois quitées les pistes, nous suivons une excellente trace faite par les skieurs de rando. En fait de solitude, il y en a beaucoup qui montent par là mais je suis plutôt content : suivre cette piste est bien plus simple, et puis c'est finalement la première fois que je rencontre cette espèce si connue des "skieurs de randonnée" ; intéressant de voir comment ça se pratique (j'imaginais des skis bien plus lourds assez proches des skis de piste).
Il y a du monde à la cabane mais des courageux ont dégagé la porte ; ça tombe bien car j'ai oublié un couvercle donc j'en emprunte un pour faire chauffer de l'eau pour la tambouille des enfants. Nous restons là un bon moment : pas mal de skieurs vont et viennent et les enfants se régalent dans la neige.
Enfin il est temps de redescendre, et alors que les skieurs disparaissent happés par la forêt, nous descendons tranquillement et les enfants s'amusent hors des traces. Il est temps de rentrer car ils sont pleins de neige ; nous arrivons juste avant la nuit ce qui leur vaut une petite déception, ils espéraient finir à la frontale.
Une bien belle journée en tout cas !
Neige de rêve en arrivant au soleil, alors que la forêt est moins dense.






Un bel arbre couvert de neige, en arrivant à la cabane.



La cabane est dégagée.


Quelques skieurs de rando tout de même...


... qui se font plaisir !

Puis il faut rentrer, toujours dans cette neige magnifique !



Et puis pour le retour en forêt, les enfants se lâchent ! La neige est une tentation trop forte...


30 décembre : Hauts Plateaux, de la montagne de Beure aux Aiguillettes en passant par la Queyrie et la Grande Cabane
Enfin un week-end de beau temps annoncé et j'étais disponible donc je n'ai pas raté l'occasion d'aller essayer la pulka.
Départ de Lyon samedi matin et arrivée au col du Rousset (montagne de Beure) en fin de matinée. Déjà la route entre Crest et Die est superbe en suivant le cours de la Drôme à l'eau d'un bleu intense et en traversant plusieurs jolis petits villages comme Pontaix éclairés par la lumière rasante d'hiver.
Après quelques errements au départ (j'ai voulu ajouter une corde en guise de frein aux cordes de traction de la pulka mais finalement le système fourni s'est montré bien plus simple et efficace), nous partons donc de la montagne de Beure où le vent souffle avec force et fait voler pas mal de poudre de neige.
Une fois le GR93 atteint, on oublie enfin les pistes de ski pour descendre vers le Pas des Econdus.
La boulette du débutant au passage : lors d'une petite descente je me suis assis sur la pulka pour m'en servir de luge et Jean attendait son tour avec grande impatience. Peu avant le pas des Econdus le terrain me semble correct : plus d'arbres, pente raisonnable et une petite bosse pour s'arrêter. Donc je me décroche, il monte sur la pulka et part. Evidemment elle prend vite de la vitesse et dans le creux il tombe : je vois alors la luge gravir lestement la petite bosse et si elle ralentit bien, je comprends après un affreux suspense qu'elle va réussir à la franchir et poursuivre sa descente toute seule comme une grande vers le village de Rousset ce qui ne m'arrange pas ! Enfin heureusement elle termine sa course une centaine de mètres après le pas mais je retiens l'alerte : plus de luge sans être attachés !
Nous poursuivons sans histoires jusqu'à Pré Peyret où du monde semble d'attaque pour la nuit. Mais nous avons rusé en prenant une tente et notre objectif est plus loin : aller bivouaquer aux environs du Pas de Chattons au pied du Veymont.
La montée se poursuit vers la Queyrie et je suis machinalement la sente qui monte droit depuis Pré Peyret : grosse erreur car la sente devient vite très déversante et si la pulka m'a pleinement rassuré jusque là, elle est cette fois bien moins à son aise et je me dis que j'aurais bien dû suivre le chemin classique au fond du vallon. Tant pis on continue, en répartissant mieux les poids elle me suit mieux et nous parvenons à marche forcée dans le vallon de la Queyrie. Hélas c'est un peu trop tard : le vallon est passé à l'ombre. On profite tout de même des beaux nuages du coucher de soleil et on se prépare pour la suite qui sera nocturne (évidemment Jean est ravi de mettre sa frontale).
La montée est sans histoires jusqu'au Pas des Bachassons, même si hélas le clair de Lune n'est pas encore là pour magnifier le spectacle. La descente vers les Aiguillettes est à nouveau vite galère le long d'une pente déversante : cette fois je n'insiste pas et gagne le fond du Vallon que nous suivons pour arriver à la cabane des Aiguillettes.
Il est 19h30, le froid est vif et j'avoue être fort peu motivé pour installer la tente avec ses ancres à neige et tout le bazar, donc je suis très heureux de découvrir que la cabane est vide et que l'on peut s'y installer.
Après un bon petit repas le fiston file se coucher sans demander son reste pendant que je sors faire quelques photos alors que la Lune est maintenant bien levée : instants magiques !
Pendant la nuit je dors mal comme souvent, réveillé notamment par de fortes bourrasques de vent qui arrivent sans prévenir. Mais je n'en apprécie que plus la cabane !
Le lendemain nous émergeons tranquillement peu après le lever de soleil, le spectacle est encore magique avec ce mélange de rose des zones éclairées par le soleil et le bleu des zones encore à l'ombre.
Enfin nous repartons vers le Pas de Chattons d'où nous redescendons vers la Grande Cabane. Au passage nous observons un peu les bouquetins qui paressent sur l'arête sud du Veymont.
Il est plus de midi et demi quand nous sommes à la Grande Cabane, j'escomptais y être bien avant et de gros nuages commencent à boucher les sommets et cacher le soleil : nous pique niquons rapidement et filons retrouver le GR93 pour regagner le parking, fourbus mais heureux comme on dit !
Au départ ça souffle sur la montagne de Beure !

Je suis rassuré : la pulka est très efficace !

De petits nuages (lenticulaires ?) se rassemblent.

Pré Peyret, au carrefour des chemins. Le feu de bois sentait bon mais nous poursuivons la route.

Montée à marche forcée vers le vallon de la Queyrie.



Mais quand nous y arrivons c'est trop tard, le vallon est à l'ombre.

Néanmoins le coucher de soleil est beau et nous en profitons.







Enfin nous nous préparons pour la marche nocturne et nous repartons vers les Aiguillettes.


Enfin nous y arrivons ; les jambes sont lourdes et le froid est plus marqué. La cabane est déserte : nous profitons de l'aubaine !


Jean ne tarde pas à s'endormir ; pour ma part je sors faire un petit tour au clair de Lune. C'est magique !




Enfin c'est mon tour de me coucher ; il fait 1°c ce qui est raisonnable finalement !

Le lendemain matin, c'est beau aussi ! On profite du spectacle et on ne se presse pas.



Enfin il faut se préparer à repartir.



En route vers le Pas de Chattons.

La banquise du Vercors ?

Arrivée au Pas de Chattons.


Nous contournons le Veymont.


D'anciennes traces éphémères de randonneurs en raquettes...

Nous arrivons dans la grande plaine de la Grande Cabane.




Il y a du monde en haut du Veymont...

Pique-nique dans la neige entre la Grande Cabane et Pré Peyret. L'heure a tourné et il faut presser le pas, heureusement sur ce terrain assez plat la pulka est fabuleuse !


Le temps se couvre bien.

Des skieurs de rando à la régularité de métronome.

Début février 2012 : les Erges
Cela faisait plus d'un mois que mon planning me coinçait loin de la montagne et ce premier week-end de février pouvait enfin être l'occasion de sortir prendre l'air.
J'avais donc scruté les prévisions de Caplain dans la semaine et voyant qu'un refroidissement était annoncé le dimanche, je m'étais dit que c'était sans doute l'opportunité de profiter d'un ciel meilleur pendant quelques jours.
Du coup j'avais prévu d'aller refaire un bivouac sur le sud des Hauts-Plateaux, probablement du côté du pas de l'Aiguille ou de la Tête Chevalière. Pascal comptait monter aussi pour le week-end donc nous avions échangé un peu, espérant avoir l'occasion au moins de se croiser.
Mais la semaine avançant les prévisions se sont affinées, et il en est ressorti que ce refroidissement ne signifiait pas forcément un temps dégagé, Caplain étant même plutôt pessimiste sur le Vercors (nuages jusqu'à 2000m) et plus encore le lundi s'annonçait de nouveau franchement médiocre.
De quoi bien tergiverser, et après avoir consulté les connaisseurs et hésité encore un peu, je me suis résolu à abandonner ce projet de bivouac. Du coup que faire du week-end, le ski alpin avec les enfants était aussi à oublier, restait éventuellement le ski de fond mais je ne sentais personne franchement enthousiaste, pas même moi.
Comme convenu j'avais tenu Pascal au courant et je lui avais donc dit le vendredi soir que je laissais tomber ; et voilà que le samedi matin il me répond qu'il sortirait sans doute juste prendre l'air dimanche.
Voilà l'occasion : une balade avec Pascal ne se refuse pas donc nous prévoyons une balade en raquettes dans les Erges (pour l'anecdote, nous avions passé la semaine à expliquer sur des forums qu'il faut absolument éviter de quitter les grands sentiers des Hauts-Plateaux du Vercors l'hiver à cause des nombreux scialets un peu partout)... Et donc c'est exactement ce que Pascal me proposait de faire : je me suis dit néanmoins que compte tenu de sa grande forme physique habituelle, il serait devant moi de toute façon et que donc si nous franchissions un pont de neige au-dessus d'un scialet il serait le premier à y tomber donc pas de grands dangers ! Restait un autre point délicat : est-ce que faire un grand tour là-haut qui nous avait déjà pris une journée complète en été ne serait pas trop dur avec la neige ? Pascal me rassure : pas sûr que l'on monte au col de la Berche en voiture mais on devrait atteindre le point 1144 de la route. Bon OK ça semble aller.
En arrivant à Villard samedi en fin de journée, il y a pas mal de vent avec de la neige qui tournoie de partout mais il n'y en a que peu au sol, on ne sent qu'une toute petite couche sur la campagne du Val de Lans et quelques commerçants me disent qu’il n’y avait plus rien la veille. En regardant une dernière fois la météo de Caplain le soir je vois qu'il annonce cette fois pour le lendemain un plafond nuageux à 1800m : flûte encore une fois la loose avec la météo, 1800m auraient sans doute été magiques de la Tête Chevalière... J'avoue que je suis un peu écoeuré mais bon de toute façon je n'ai pas les affaires de bivouac et une journée dans les Erges avec Pascal, c'est forcément un bon moment aussi !
Le lendemain matin en revanche en partant à 6h30 l'ambiance est nettement plus hivernale et la route est bien blanche. Je descends les gorges de la Bourne assez prudemment (avec un grand moment : le croisement du gros chasse neige dans les étroitures des gorges...) et je finis par rejoindre Pascal avec un peu de retard. Il y avait bien sûr peu d'espoir de toute façon mais là c’est évident : on ne montera pas par la route en direction du col de la Berche, donc départ finalement de Chabotte un peu plus au sud dans la vallée de la Vernaison.
Au départ la couche de neige n'est pas très importante même si c'est tout blanc, et on touche régulièrement les cailloux. Nous montons par le sentier typiquement drômois et débouchons finalement au col de la Berche après une montée qui nous réchauffe.
De là nous gagnons classiquement le Pot du Play où le vent souffle fort : la température tombe très vite. Nous suivons le GR vers le canyon des Erges, bien abrité, que nous remontons tranquillement jusqu'à sortir après un dernier raidillon dans la prairie de Tiolache.
Le vent y est à nouveau très sensible donc nous ne nous attardons pas trop et suivons les sentes (enfin avec la neige c'est un grand mot) en direction de la doline 1689.
Nous prenons le pique-nique abrités au mieux et la balade se poursuit, avec par endroit des quantités de neige importantes (Pascal enfonce son bâton parfois de plus d'un mètre dans la neige fraîche qui surmonte une vieille croûte plus ou moins cassante).
C'est dommage, les crêtes ne se dégagent pas vraiment même si par endroits se devine un petit bout de ciel bleu. Finalement pas de regrets pour le bivouac, les crêtes à un peu plus de 1700m sont bien dans la brume, et on sent bien que ce n'est pas le grand bleu juste au-dessus (sans compter que ça doit être franchement glacial).
Nous poursuivons et contournons la doline 1704 avant de repartir vers la Draye des bergers ; c'est bien car en fait je n'ai jamais fait cette jonction. Il y a une descente plus raide avant d'y arriver aussi nous descendons quasiment en ski avec les raquettes dans la poudreuse pour rejoindre le talweg ; je fais remarquer à Pascal qu'il aurait pu être un peu plus joueur et nous faire rentrer par la combe Morta dont les ponts de mousse au-dessus des scialets font déjà peur en été...
Enfin nous suivons sans soucis le talweg et débouchons dans la prairie d'Arbounouze : l'ambiance change radicalement, le vallon boisé et abrité à l'ambiance feutrée laisse place aux grands étendues ouvertes où le vent souffle avec force. C'est glacial, on ne s'attarde pas (un avantage du reste : il n'y a que la croûte de neige durcie ancienne donc nous allons plus vite) et nous regagnons la forêt pour revenir vers le pot du Play, en suivant cette fois des bonnes traces du jour de skieurs de randonnée et raquettistes.
Nous rejoignons nos traces au Pot du Play (où Pascal me fait remarquer que les skieurs ont dû être écoeurés de tomber sur nos traces en direction de Tiolache) et nous repartons vers le col de la Berche.
En quittant la route pour redescendre vers Chabotte, la nuit est là, il est temps d'allumer les frontales. La descente est sans histoires et nous regagnons la voiture à 19h.
En conclusion une bonne balade pour prendre l'air, il n'y aurait sans doute pas eu tellement mieux à faire ; et un grand merci à Pascal d'avoir fait la trace dans la poudreuse !
Arrivée au Pot du Play : le vent souffle et il fait froid !

Montée dans le canyon des Erges, merveilleusement abrités


Dernier raidillon avant de déboucher à Tiolache d'en haut

Tiolache

Traversée dans les Erges



Descente vers la draye des bergers


Prairie d'Arbounouze, glaciale !


Mi-février 2013 : circuit aux estives du Play et de la Chau, au départ de Saint Agnan
La météo incertaine actuelle a un peu le don de jouer avec mes nerfs pour préparer les sorties…
J’avais finalement le week-end disponible et j’avais donc bien sûr envie d’essayer mes nouvelles raquettes… Après quelques hésitations je me suis décidé à accompagner Pascal qui comptait bivouaquer sur les Hauts-Plateaux du Vercors avec Philippe. Mes hésitations venaient surtout de la météo (le dimanche était annoncé bien médiocre) et de l’itinéraire prévu : Pascal, à la forme physique toujours étincelante voulait monter depuis St Agnan mais pour ma part comme je comptais prendre la pulka ça faisait beaucoup de dénivelée en peu de temps, avec la promesse d’avoir des obstacles comme les arbres couchés en travers du chemin… Mais Pascal me rassure la veille : on t’aidera si besoin !
Bref je me laisse tenter et c’est parti ce samedi matin, un peu avant 8h. La première difficulté vient de la route : il y a pas mal de monde sur l’A48 pour aller profiter du ski et la circulation finit par être très dense, avec des ralentissements fréquents. Sur un nouveau ralentissement je tilte que la voiture devant s’est complètement arrêtée, je suis debout sur les freins et ma voiture s’arrête à 15 cms du pare choc de la voiture devant, et je vois aussi la voiture derrière moi en perdition qui s’arrête à peu près pareil après avoir quelque peu zigzagué. Nous repartons et je ne tarde pas à comprendre : deux voitures viennent de se cartonner une centaine de mètres devant sur la voie de gauche.
On repart plus tranquillement et j’arrive enfin sur le plateau du Vercors : les petites routes secondaires sont bien blanches et je retrouve Pascal et Phil sur le parking de St Agnan. Une surprise pour moi : ce sont deux MULs et ils soupèsent mon sac avec des éclats de rire en disant « et dire qu’on était comme ça avant ». Et pourtant pour un bivouac hivernal je n’ai pas l’impression d’avoir pris beaucoup de superflu, enfin on verra !
Nous partons sans tarder : comme prévu la montée est raide, au bout de 20m de montée il y a des arbres en travers de partout donc je ne cherche pas plus : le sac quitte la pulka pour gagner mon dos et de temps en temps Phil ou Pascal me décoincent la pulka dans les branches. Merci à eux !
Nous finissons par atteindre le pas qui mène au grand creux (déconseillé aux raquettistes car il franchit une barre rocheuse). Comme j’en ai ma claque des montées raides et encombrées de végétation, je poursuis sur la route forestière de Pré Rateau alors que Pascal et Phil montent droit au grand creux. Nous contournons donc la montagne du Grand Larve chacun de notre côté : par le nord pour eux et par le sud pour moi.
Nous poursuivons en remontant le joli sentier central jusqu’à l’intersection du GR91 où nous retrouvons un bon paquet de traces. Nous descendons vers le sud pour bivouaquer aux abords de la Jasse du Play. Quand nous y arrivons un feu de cheminée accueillant est allumé et 5-6 personnes qui semblent fort sympathiques y sont et nous invitent à rester. Mais nous avons chacun un objectif : Phil veut faire un igloo ou au moins un trou à neige, pour ma part je veux avoir quelques idées précises sur le montage d’une tente dans la neige et Pascal est un peu là en maître de cérémonie. Donc, tels les pieds nickelés en partance pour de nouvelles aventures, nous quittons la cabane chaleureuse pour nous enfoncer sur le plateau alors que la nuit tombe.
Le coin idoine ne tarde pas à être trouvé et chacun s’affaire : Pascal installe son tarp avec des travaux de terrassement importants, Phil creuse son trou à neige et pour ma part j’installe la tente, plutôt satisfait : les ancres à neige tiennent bien et la différence de température avec l’extérieur est quand même assez nette. Le dîner n’est cependant pas très long car le froid est bien vif et chacun veut vite gagner son duvet. Pour ma part c’est plutôt une bonne nuit (meilleure qu’en été) ; je suis juste réveillé un moment car j’ai vraiment très froid aux orteils : c’est parti pour la deuxième paire de chaussettes. Je suis encore réveillé vers 4h du matin par un grand cri : c’est Phil qui vient de finir son trou à neige… (non rassurez vous : il m’arrive de plaisanter)
Au petit matin il fait bien froid : tout est gelé, la gourde, le bouchon du thermos, la montre (zut j’aurais voulu voir la température), le bord du sac de couchage là où je respirais… Bon néanmoins la sensation est moins frisquette que la veille au soir et nous profitons du moment avant de repartir vers 10h30 vers le sud et la jasse de la Chau. Nous recroisons les skieurs sympathiques qui ont dormi la veille à la Jasse du Play.
A la jasse de la Chau Phil fait le calcul qu’il nous reste bien 5h pour rentrer, et je réalise effectivement en regardant la carte que les solutions de retour sont effectivement longues, alors que j’avais promis à Madame de rentrer tôt. Du coup je trace (surtout que nous sommes en descente et qu’il y a une trace excellente faite par les skieurs donc là la pulka est à la parade).
Nous arrivons au bout de la clairière du Pichet, je n’ai pas vraiment faim donc je salue Pascal et Phil qui s’arrêtent là pour déjeuner et je file vers le nord par quelques sentes qui doivent me permettre de récupérer la route forestière des Charbonnières pas mal plus vite. L’ambiance est étonnante : il neige bien, je longe des longues prairies aux multiples traces d’animaux mais pas de traces humaines dans la poudreuse à profusion : de quoi se sentir perdu ! J’aurai au final particulièrement apprécié ce passage malgré tout. Enfin je débouche sur la route et zut : pas de traces, il n’y a plus qu’à les faire mais clairement ce n’est pas le terrain absolument idéal pour la pulka, même si le côté quasi plat et large est tout de même bien agréable. Peu avant la baraque des Bachassons je tombe à nouveau sur la trace des skieurs et à nouveau le miracle se produit : la pulka est parfaite et je file à grande vitesse pour rejoindre St Agnan…
J’y arrive à 17h45, il neige toujours avec un vent de sud assez sensible. C’est parti pour le retour sur Lyon qui est au final aussi stressant qu’à l’aller, car à partir de St Exupéry la neige tient au sol et les routes blanchissent…
Vers 20h j’ai un message de Philippe : ils viennent d’arriver à la voiture !
Fringuants au départ, mais on voit la bonne côte à monter...

Mais heureusement la montée se fait bien.

Ca y est la vallée de la Vernaison est tout en bas.

Je trace sur la piste, en croisant un tichodrome échelette au passage.

Puis je monte un joli petit sentier pour rejoindre les compères.


Nous nous retrouvons pour le pique-nique et Pascal creuse dans la neige : comme c'est un MUL il ne veut pas l'avoir portée pour rien !

C'est reparti, nous montons le joli sentier central.




Puis le GR est rejoint, même si la neige est fraîche il est déjà bien tracé !



Ca va, les panneaux sont encore visibles !

Nous arrivons aux abords de la prairie de la Jasse du Play, le soleil se couche.

Une petite visite de la Jasse ; hélas pas de belles lumières pour le coucher de soleil.

La nuit tombe, nous trouvons un petit coin tranquille en direction de la fontaine.

Phil commence à creuser son trou à neige.

L'installation de Pascal, le pro du tarp : austère...

Et mon installation : ça tient debout !!

Les finitions du trou à neige de Phil : il aura mis environ 1h30.


Nuit calme et sans histoires ; quelques traces d'animaux dans la nuit pas très loin mais la nourriture est toujours là...

Le plateau s'éveille doucement.

Quelques rayons de soleil fugaces frappent les falaises du Grand Veymont.


Ca y est Pascal se réveille...

... alors que Phil fait la grasse matinée dans le confort du trou à neige.

Une vue de l'intérieur (difficile à rendre)...

Comme le fait remarquer Phil : "l'avantage du trou à neige c'est que c'est plus rapide à ranger" !

C'est reparti pour la prairie de la Chau ; le ciel devient rapidement laiteux.

Ambiance sympa sur le GR, nous retombons sur les skieurs de rando nordique croisés hier à la Jasse du Play et qui poursuivent vers les Chaumailloux.

Arrivée à la prairie de la Chau.

Séance d'observation des skieurs de rando, nombreux sur les pentes du Veymont et au pas de la Ville.



Pascal repère l'ancienne jasse de la Chau.

La neige retombe en force ; je retraverse le plateau sans traîner. La jolie cabane de Pré Rateau.

